Historique de l'Ikebana
L’Ikebana est né en Inde, mais fut pratiqué en Chine. Ce furent les Chinois qui conçurent des règles pour leurs compositions florales. 
 
Ceux-ci, très épris de métaphysique, associèrent à leurs arrangements floraux, le triangle, symbole de la trinité. 
 
L’Ikebana est apparu au Japon au VIème siècle en même temps que le Bouddhisme. En 607 l’ambassadeur du Japon en Chine, de retour dans son pays, fonde la première école à Kyoto. 
 
Cet art est alors réservé aux moines qui en faisaient des offrandes aux forces divines et à Bouddha.
Petit à petit la notion d’esthétique et de beauté s’ajoute au caractère sacré des bouquets, ce qui permet « aux fleurs de sortir des temples ». 
 
Les aristocrates pratiquent aussi cet art influencé par la philosophie Zen au XIVème siècle. 
 
Prônant la pureté et le dépouillement, condamnant l’esprit de violence et de possession, ses disciples voyaient dans la beauté des fleurs un intermédiaire entre le monde impur d’ici-bas et la sérénité de l’au-delà. 
 
Vers 1445, paraît le premier livre contenant les règles des bouquets. A cette époque, l’Ikebana sort des temples, et se pratique dans les maisons. 
 
L’Ikebana est souvent associé à la cérémonie du thé dans les demeures des lettrés et des personnes de qualité. 
 
Il se trouve placé dans un « Tokonoma » (petite alcôve) près du « Kakemono » (rouleau peint suspendu représentant un paysage japonais ou une scène de la vie quotidienne) et de la lampe à encens. 
 
Cet art devient accessible aux femmes à partir du XVIIIème siècle. L’Ikebana se transforme alors en art d’agrément. 
 
L’ouverture du Japon sur l’occident au XIXème siècle l’influence le style et le choix des fleurs et des végétaux. 
 
Les écoles se multiplient et l’internationalisation de l’Ikebana se met en marche après la 2ème guerre mondiale.